Le CEPD estime que cette technologie représente “intrusion profonde et non démocratique” dans l’espace privé des Européens. Cette prise de position de la part du CEPD intervient deux jours seulement après que la Commission européenne a décidé de réglementer la reconnaissance faciale pour qu’elle puisse servir lors de recherches en cas d’enlèvements d’enfants, ou encore dans la traque de criminels ou de terroristes.
Le CEPD particulièrement vigilant quant à ce projet
Pour le moment, ce projet n’a pas encore été débattu avec les pays de l’Union européenne et le Parlement européen, toutefois, la Commission européenne affirme réfléchir à un cadre juridique très strict pour encadrer au mieux l’usage de cette technologie. Malgré les efforts mis en avant par Bruxelles, le CEPD estime qu’“une approche plus stricte est nécessaire étant donné que l’identification biométrique à distance (…) présente des risques extrêmement élevés d’intrusion profonde et non démocratique dans la vie privée des individus”.
La principale crainte du CEPD est que des gouvernements autoritaires puissent abuser de la reconnaissance faciale pour surveiller en permanence leurs populations, empiétant ainsi de manière abusive dans leur vie privée. Quoi qu’il en soit, si le projet est adopté, le CEPD indique qu’il restera particulièrement vigilant concernant “la définition de limites précises pour les outils et systèmes susceptibles de présenter des risques pour les droits fondamentaux à la protection des données et à la vie privée”.
Source : Presse citron